Le Plan national de Renforcement du Dialogue social (PNRDS-2021/2024) a pour principal objectif de contribuer par le dialogue social et le tripartisme à l’instauration d’une stabilité sociale durable, propice à la promotion du travail décent et à l’émergence économique.

Eu égard à son potentiel en tant qu’instrument de gouvernance et de participation démocratique, en tant que moteur de stabilité et de croissance économique et en tant qu’outil pour préserver ou encourager des relations pacifiques au travail, le dialogue social a été érigé en véritable méthode de travail par le ministère en charge du Travail.

D’où l’élaboration et le déploiement du PNRDS sur tout le territoire national et dans tous les segments de la vie socio-économique. A cet effet, plusieurs activités de renforcement de capacités ont été réalisées durant les années 2021, 2022 et 2023 à l’intention des délégués du personnel, des représentants syndicaux, des employeurs et même de certains acteurs de l’administration publique, ayant permis à terme d’enregistrer des résultats satisfaisants.

Poursuivant cette dynamique d’encadrement et de formation, le ministère en charge du Travail compte démultiplier les sessions de formation aux niveaux national, régional et sectoriel dans un format qui permet aux cibles de se familiariser avec la notion du dialogue social tant dans ses fondements normatifs que dans la mesure où il est gage de stabilité et de productivité de l’entreprise.

Par ailleurs, à l’instar de nombreux pays d’Afrique, le Sénégal connaît une faible participation des femmes dans les instances de dialogue social et de négociation collective. Cette situation s’explique par plusieurs facteurs socioculturels, économiques, institutionnels, et surtout un manque de formation en matière de dialogue social et de techniques de négociation.

Cependant, malgré les avancées notées telles que la garantie de l’égalité des sexes et la participation des femmes dans la vie publique par la Constitution, le plan d’action national pour la promotion de la femme et la prise en compte du genre (PANAF), la parité etc.) la participation des femmes au dialogue social reste encore faible.

 Selon une étude de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) réalisée en 2021, seules 35% des femmes syndicalistes étaient représentées dans les instances de dialogue social au Sénégal. A cela s’ajoute l’absence de mesures appropriées de promotion du genre dans plusieurs syndicats, le harcèlement et la discrimination dont les femmes sont victimes.

Les conséquences de la sous-représentation des femmes peuvent conduire à un manque de prise en compte de leurs besoins et intérêts spécifiques dans les négociations et les accords, à une absence de perspectives des femmes dans l’élaboration de politiques sociales qui prennent en charge leurs besoins et préoccupations.

Pour remédier à cette situation, il est nécessaire de mettre en place des actions de renforcement de leur capacité, dans un cadre inclusif, tenant compte des réalités du contexte sénégalais.

Ainsi, le PNRDS est un outil précieux de remédiation du déficit de formation des partenaires sociaux. Il appuie le comité national des femmes de la CNTS notamment par  la formation de ses responsables sur le thème “dialogue social et techniques de négociation” pour plusieurs raisons : la nécessité d’acquérir des connaissances et des compétences pour mieux comprendre les enjeux du dialogue social, de participer plus efficacement, aux négociations, tant au niveau national qu’au niveau sectoriel et de défendre leurs  droits et intérêts pour une  meilleure prise en compte de leurs préoccupations  spécifiques.

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